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La flûte traversière compte parmi les plus anciens instruments de l’humanité mais seuls ont été conservés les instruments faits d’un matériau qui a pu résister au temps: pierre, os, argile. La flûte traversière cylindrique est au Moyen Age d’un usage courant parmi les joueurs d’instruments. On la trouve aussi bien dans les cours que dans les cercles de la bourgeoisie citadine, elle est souvent combinée au tambourin. Alors que la famille des flûtes à bec s’est développée jusqu’à 8 instruments de tailles différentes, on ne connaît que peu de formes variées parmi les flûtes traversières (deux ou trois).

Ce n’est qu’au début du XVIIIe siècle que la flûte traversière se voit assigner une fonction propre et rapidement très importante. Une perce inversement conique (auparavant cylindrique), la division du tuyau en trois parties (tête, corps et patte) sont les caractéristiques essentielles du nouveau type de flûte qui se répand à Paris à partir de 1650 environ.

En 1847 Théobald Boehm construisit une flûte cylindrique, qu’il pourvut d’un ingénieux système de clefs facilitant la vélocité des doigtés. L’embouchure, autrefois ronde, voire ovale, prit alors une forme légèrement rectangulaire aux angles arrondis. Boehm utilisa d’abord l’argent, puis le bois, enfin le bois associé à une tête métallique. Peu à peu, la flûte de Boehm évinça la flûte baroque et les autres types qui avaient succédé à cette dernière. De nos jours, la flûte Boehm est assurément l’un des instruments préférés des musiciens. Si sa facture en a été perfectionnée, elle repose néanmoins toujours sur les principes de Boehm. Son perfectionnement à entraîné également un son et des nuances d’articulation plus raffinés. Aux attaques traditionnelles (coups de langue simple, double et triple) se sont ajoutés progressivement le « Flatterzunge » et d’autres effets de bruitage. Plus récemment, sons harmoniques et glissandi ont été introduits dans la musique moderne pour flûte et y joue un rôle important.

Le tuyau de la flûte traversière moderne est bouché à son extrémité supérieure par du bois ou du liège. Une ouverture latérale pratiquée sur le tuyau sert a produire le son. L’instrumentiste émet un filet d’air, de forme proportionnée au pincement plus ou moins énergique de ses lèvres, qui peut être dirigé sous des angles d’attaque différents sur l’arête de l’embouchure. Le son produit à ce niveau met en vibration la colonne d’air du tuyau de la flûte. La fréquence de ces vibrations dépend de la longueur du tuyau. Cette longueur peut être modifiée par la disposition, la taille et la forme des trous, ainsi que par leur ouverture et fermeture au moyen d’un complexe système de clés. La pression et la rapidité du souffle influent sur la hauteur du son et sur le timbre.

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